Coupe du monde 2018 : bilan sportif et perspectives géopolitiques

Mercredi 10 octobre 2018
Entretien avec : Sébastien Abis, directeur du Club DEMETER, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Ancien administrateur au CIHEAM (Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes), et analyste géopolitique sur l’espace méditerranéen. Auteur de nombreux articles sur le thème de la géopolitique du football, dont « Sports et relations internationales : l’offensive du Qatar » (Confluences Méditerranée, 2013), « Football et mondes arabes » (Revue internationale et stratégique, 2014), « Mohamed Salah, entre football et géopolitique » (interview IRIS, 2018).

La géopolitique du foot au Maghreb et au Moyen-Orient

Mercredi 10 octobre 2018
Rencontre avec Sébastien Abis, directeur du Club DEMETER, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Nabil Ennasri, docteur en sciences politiques, spécialiste du Qatar, auteur de L’énigme du Qatar et de Qatar (éditions De Boeck, 2013).
Modération : Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique, collaborateur d’Orient XXI et d’Afrique Magazine, chroniqueur au Quotidien d’Oran.

Qui est le vassal ?

Les chroniques d’Uri Avnery, 12 mai 2018
Si vous voulez comprendre la politique d’une nation, regardez la carte ! aurait dit Napoléon. C’est un bon conseil. Si vous vivez en Israël ces jours-ci, vous avez l’impression que le grand État d’Israël dicte à son vassal américain ce qu’il faut faire concernant l’Iran. Le président Donald Trump écoute et exécute. Bibi le Grand lui demande de déchirer l’accord iranien sans raison évidente, et il obéit. Il n’a pas le choix, le pauvre. Mais regardez donc la carte et, à votre grande surprise, vous découvrez que les États-Unis sont un très grand pays alors qu’Israël n’est qu’une simple tache, si petite qu’il faut en inscrire le nom hors des frontières, dans la mer.

Le faux ennemi

Les chroniques d’Uri Avnery, 17 mars 2018
Je me souviens de cette blague à chaque fois que Benjamin Nétanyahou profère ses terrifiantes menaces contre l’Iran. La lutte contre l’Iran vient en tête de ses priorités. Il met en garde contre le danger que représenterait un effort de l’Iran de produire des armes nucléaires et le menace implicitement de notre arsenal nucléaire ‟secret”.

Qui a peur de la bombe iranienne

Les chroniques d’Uri Avnery, 4 novembre 2017
Qui a peur de la bombe iranienne ? J’ai horreur des évidences. Les idéaux peuvent être évidents. Les déclarations politiques non. Lorsque j’entends parler d’une vérité politique évidente, j’en doute immédiatement. La vérité politique la plus évidente du moment concerne l’Iran. L’Iran est notre ennemi mortel. L’Iran veut nous détruire. Nous devons détruire ses capacités destructrices avant. Comme c’est évident, l’accord anti-nucléaire signé entre l’Iran et les cinq membres du Conseil de Sécurité (plus l’Allemagne) est terrible. Absolument terrible. Nous aurions dû depuis longtemps ordonner aux Américains de bombarder l’Iran pour le dévaster. Au cas improbable où ils nous auraient désobéi, nous devions bombarder nous-mêmes l’Iran avec l’arme nucléaire avant que leurs dirigeants fous fanatiques n’aient les premiers l’occasion de nous détruire.

Le Magistère de l’iReMMO 2018-19

Ouvert à tou.te.s, le Magistère de l’iReMMO s’adresse à celles et ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance de la région et donne lieu, en fin de cycle, à la remise d’une attestation de formation professionnelle, sous la forme d’un certificat de spécialisation.
Les différents modules sont animés par des spécialistes de la Méditerranée et du Moyen-Orient (universitaires, diplomates, journalistes, …) qui allient leur connaissance approfondie de la région et leurs expériences du terrain afin d’apporter aux participants des savoirs sans cesse actualisés et des clés de compréhension des grands enjeux régionaux et mondiaux. Reposant sur l’échange entre formateurs et participant.e.s, chaque séance réunit des effectifs limités et se compose d’exposés associés à des temps de discussions collectives permettant l’approfondissement des thématiques abordées.

Sanctions : l’Iran au pied du mur

Mercredi 23 mai 2018
Entretien avec Thierry Coville, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), il est professeur à Novancia où il enseigne la macroéconomie, l’économie internationale et le risque pays. Docteur en sciences économiques, il effectue depuis près de 20 ans des recherches sur l’Iran contemporain et a publié de nombreux articles et ouvrages sur ce sujet. Il travaille également sur la problématique des économies pétrolières.

Le nucléaire iranien sur la sellette : raisons et enjeux

Mercredi 23 mai 2018
Rencontre avec Thierry Coville, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), il est professeur à Novancia où il enseigne la macroéconomie, l’économie internationale et le risque pays, Philip Golub,  professeur de politiques internationales et comparatives à l’Université américaine de Paris (The American University of Paris). Il est également co-fondateur et co-éditeur de « The Asia Times » ainsi que contributeur régulier au Monde Diplomatique, Azadeh Kian,  professeur de sociologie à l’Université Denis Diderot – Paris 7, chercheure associée à l’UMR Mondes iranien et indien, CNRS, elle est également directrice du Credef et des Cahiers du Cedref.
Modération : Marie-France Chatin, journaliste à RFI dans l’émission « Géopolitique, le débat ».

Golfe Persique : vers une nouvelle guerre froide ?

Mardi 22 mai 2018
Rencontre avec Franck Tétart, docteur en géopolitique, diplômé en relations internationales, ancien co-auteur de l’émission « Le Dessous des Cartes » (1994-2008) et rédacteur en chef de la revue « Moyen-Orient » (2009 à 2011), Clément Therme, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS). Il a auparavant été assistant de recherche pour le programme Moyen-Orient de l’IFRI (Paris) et chercheur à l’Institut français de recherche en Iran puis assistant d’enseignement à l’IHEID (Genève).
Modération : Christophe Ayad, rédacteur en chef au Monde, chef du service international.

Moyen-Orient : le pivot russe

Mercredi 2 mai 2018
Présentation du N° 104 de la revue « Confluences Méditerranée » : Moyen-Orient : le pivot russe
Rencontre avec Noémie Rebière, doctorante à l’Institut français de géopolitique (Paris 8), spécialiste de la Turquie et des enjeux de sécurité énergétique, Taline Ter Minassian, professeure d’histoire contemporaine de la Russie et du Caucase à l’INALCO, Sébastien Abis, administrateur au Centre international des Hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et analyste géopolitique sur l’espace méditerranéen, l’agriculture et l’alimentation.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO et professeur émérite des Universités.

Moyen-Orient : le pivot russe

N°104 – Printemps 2018
Dossier dirigé par Erik Burgos et Clément Therme
La Russie est-elle devenue la nouvelle puissance pivot du Moyen-Orient ? Ce numéro spécial entend apporter de nouvelles contributions aux débats suscités par le retour de la Russie dans l’espace moyen-oriental. Au sommaire notamment : La Russie : une puissance indépendante au Moyen-Orient ; La rivalité russo-américaine en Syrie : une nouvelle guerre froide ? ; Russie – pétromonarchies du Golfe : de la tempête à l’accalmie ; La politique étrangère russe au Maghreb : entre commerce et sécurité ; Des céréales russes au menu géopolitique du Moyen-Orient…

L’Iran à l’heure de la contestation sociale

Mardi 20 février 2018
Rencontre avec Clément Therme, docteur en histoire internationale, spécialiste de l’Iran, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS), il a été auparavant assistant d’enseignement à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, et chercheur à l’Institut français de recherche en Iran à Téhéran. Auteur de nombreux articles et notamment de l’ouvrage Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979 (Presses universitaires de France, 2012).
Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien

Iran : les raisons de la colère

Mardi 20 février 2017
Entretien avec Clément Therme, docteur en histoire internationale, spécialiste de l’Iran, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS), il a été auparavant assistant d’enseignement à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, et chercheur à l’Institut français de recherche en Iran à Téhéran. Auteur de nombreux articles et notamment de l’ouvrage Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979 (Presses universitaires de France, 2012).

Sunnites et chiites : la grande discorde

Mardi 19 décembre 2017
Rencontre avec : Laurence Louër, professeure associée à Sciences Po, rattachée au Centre de recherches internationales (CERI) et Pierre-Jean Luizard, directeur de recherche CNRS au sein du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, UMR8582, CNRS / EPHE), historien.
Modération : Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO.

Quelle sortie de crise pour l’accord sur le nucléaire iranien ?

Jeudi 14 décembre 2017
Rencontre avec : François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran (2001-2005), spécialiste de la politique internationale de l’Iran.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO et professeur émérite des Universités.

Services secrets. Espionnage et renseignement au Moyen-Orient

24 octobre 2017
Présentation du numéro 36 de la revue Moyen-Orient : Service secrets. Espionnage et renseignement au Moyen-Orient.
Rencontre avec Flavien Bourrat, géographe, responsable de programmes à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) sur la région Afrique du Nord – Moyen Orient, Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO.
Modération : Manon-Nour Tannous, docteure en relations internationales, ATER à la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France et chercheure associée au Centre Thucydide à l’Université Panthéon-Assas Paris II.

Kurdistan irakien : que faire après le référendum ?

Un responsable politique kurde qui ne manquait pas d’humour rappelait récemment que dans les années 1970-1980 les Kurdes répétaient souvent : « nous avons un passé tragique, notre présent est dramatique mais heureusement nous n’avons pas d’avenir »...

Par Jean-Paul Chagnollaud

Isolement du Qatar et recompositions stratégiques au Moyen-Orient

Mardi 21 juin 2017
Entretien avec Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO. Elle a occupé les fonctions d’analyste Proche-Orient au Secrétariat général de la défense nationale puis de responsable du bureau monde arabe et persan à la Délégation aux affaires stratégiques au ministère de la défense. Elle a également été journaliste à Nord Sud Export, groupe Le Monde, collaboratrice au Monde de l’économie avant d’être directrice de l’information et des programmes de RMC MO – filiale arabophone de RFI – puis directrice adjointe de la rédaction de France 24 en charge des contenus en langue arabe.

Le Qatar entre Riyad et Téhéran

Vendredi 16 juin 2017
Rencontre avec Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO.
Modération: Dominique Vidal, journaliste et historien.

Présidentielles en Iran: l’autre élection décisive de 2017

Mardi 23 mai
Rencontre avec : Bernard Hourcade, géographe, directeur de recherche émérite au CNRS, il a dirigé l’Institut de Recherche en Iran (1978-1983) et l’équipe de recherche « Monde iranien » (19925-2003), Roohollah Shahsavar, journaliste et bloggeur iranien, fondateur et directeur de publication de « Lettres persanes ». En Iran, il a été chef de cabinet du directeur général du Ministère de la Culture de la province du Khorassan, membre du Parlement des étudiants iraniens et conseiller du maire et du préfet pour la jeunesse de Mashhad. Ayant contesté les résultats des élections, il a dû s’exiler en 2009.
Modération: Marie-France Chatin, journaliste à RFI

La montée des islamismes

Samedi 13 mai 2017
La révolution khomeyniste,
avec Yann Richard, professeur émérite d’études iraniennes à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, spécialiste de la sociologie religieuse du chiisme moderne, de l’histoire de l’Iran contemporain ainsi que de la littérature persane. Frères musulmans et printemps arabes, avec Pierre Puchot, écrivain et journaliste indépendant spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient,  il a dirigé Les frères musulmans et le pouvoir (2011-2014) (Editions Galaade, 2015). Daech: idéologie et propagande avec Myriam Benraad, politologue, spécialiste de l’Irak, maître de conférences en science politique et études moyen-orientales à l’Université de Limerick, en Irlande, auteure notamment de L’État islamique pris au mot (Armand Colin, à paraître).

Printemps perdus de Méditerranée (1991-2017)

N°100 – Printemps 2016-2017
Dossier dirigé par Pierre Blanc
25 ans. Une génération. C’est aussi l’âge de Confluences Méditerranée. Nous sommes heureux de cette aventure partagée, stimulante et durable. En 25 ans, la revue n’a jamais manqué une sortie trimestrielle. Avec le présent numéro, nous en sommes donc rendus au centième. Le premier fut publié à la fin 1991, c’est-à-dire à un tournant historique pour le monde et la région : celui de la fin de la guerre froide et du début des négociations de Madrid entre Israéliens et Arabes qui pouvaient permettre d’envisager un avenir meilleur. 25 ans après, nous avons voulu consacrer le numéro 100 au bilan de cette période.

La guerre froide

Samedi 4 mars 2017
1956 : Les secrets de l’expédition de Suez avec Denis Lefebvre, journaliste, historien du socialisme et de la franc-maçonnerie, Les guerres israélo-arabes : 1967 et 1973 avec Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO et professeur émérite des Universités, Les États-Unis et l’Iran pendant la Guerre froide avec Claudia Castiglioni, docteure en histoire internationale.

Partis et recompositions politiques : quelques enseignements du « Printemps arabe »

Longtemps délaissés par les sciences sociales, les partis politiques dans le monde arabe suscitent depuis quelques années un regain d’intérêt. Vingt ans après un travail coordonné par Pierre-Robert Baduel sur le Maghreb dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (1996), dix ans après un numéro dirigé par Myriam Catusse dans la même revue sur le Machrek (2006) il semble que l’appel à un renouveau de l’approche du fait partisan ait été entendu.

Par Robin Beaumont est doctorant en Études politiques à l’EHESS (CETOBaC) allocataire du programme ERC WAFAW (IREMAM) et Xavier Guignard est ATER et doctorant en science politique à l’Université Paris 1 (CESSP), chercheur associé à l’IReMMO.

La société iranienne au tournant de l’ouverture économique

mercredi 9 novembre 2016
Fereydoun Khavand a enseigné, depuis plus de trente ans, à la Faculté de droit de l’Université Paris Descartes, ainsi que dans d’autres établissements (HEC, ESG et CEDS…).
Asal Bagheri, Docteure en Sémiologie, professeur à l’Université Sorbonne-Paris Descartes.

Monde arabe : le grand chambardement

mardi 25 octobre 2016
Rencontre avec Yves Aubin de la Messuzière, diplomate et auteur de Monde arabe : le grand chambardement, ed. Plon, 2016.
Modération : René Backmann, Chroniqueur à Médiapart et membre de l’iReMMO.

L’Iran : les défis d’une renaissance

mercredi 28 septembre 2016
Rencontre avec Bernard Hourcade, géographe, directeur de recherche émérite au CNRS et François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran.
Modération : François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran (2001-2005). Spécialiste de la politique internationale de l’Iran

Iran/Arabie saoudite : une guerre froide

N°97 – Printemps-Été 2016
Dossier dirigé par Agnès Levallois et Clément Therme
Le 3 janvier 2016, la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad est le résultat d’une dégradation continue des relations irano-saoudiennes à la suite des soulèvements arabes de 2011. Si la dimension locale des conflits reste primordiale pour comprendre les causes de l’affaiblissement des Etats dans le monde arabe, force est de constater que l’implication de l’Iran et de l’Arabie Saoudite dans les conflits au Yémen, en Irak, en Syrie et au Liban est désormais un paramètre majeur. Il s’agit en premier lieu d’une instrumentalisation des tensions sectaires par ces Etats qu’elle soit voulue (comme dans le cas de Riyad) ou qu’elle soit subie (comme le montre la politique étrangère iranienne). Cependant, si la variable sectaire est désormais incontournable, elle n’est pas la seule grille de lecture nécessaire pour comprendre les turbulences régionales.

Dialogue des civilisations en Iran

Du 5 au 15 juin 2016
Se déplacer en Iran, c’est mettre ses pas dans les traces d’une très longue histoire, c’est entrer de plain-pied dans une géographie très politique et c’est se trouver au cœur d’une question centrale des relations internationales.
En compagnie de Clément Therme, chercheur persanophone, spécialiste de l’Iran et membre associé au CADIS (EHESS-CNRS).

La politique française au Moyen-Orient

N° 96 – Hiver 2015- 2016
Dossier dirigé par Jean-Paul Chagnollaud
La conduite de la politique étrangère est un exercice d’une grande complexité sans doute davantage encore lorsqu’il s’agit d’une région aussi tourmentée que le Moyen-Orient aujourd’hui. Pour l’appréhender il faut analyser une multiplicité d’élé- ments qui interagissent les uns avec les autres. D’abord les centres de décision. Sous la Ve république tout paraît simple puisque tout doit remonter au chef de l’Etat qui, en dernière instance, décide. En réalité, ce serait sous-estimer le poids des autres institutions impliquées dans l’élaboration de la politique étrangère : le Quai d’Orsay, le ministère de la Défense et même, pour certains dossiers, celui de l’Intérieur, sans oublier Matignon. Au sein de ces institutions comme à l’Elysée, il faut alors tenir compte des affinités politiques et idéologiques entre les hauts fonctionnaires qui tiennent les postes clés et veulent être en situation d’infléchir les décisions majeures.

Crises sans frontières

N° 94 – Été 2015
Dossier dirigé par Pierre Blanc
Souvent il nous faut revenir à la source des mots pour en retrouver la richesse perdue. Leur usage sur les temps longs les a souvent défigurés voire amputés d’un de leur sens. Le mot crise que nous avons choisi pour ce dossier illustre cette tendance au délavage de leur contenu. En latin médiéval, le terme crisis signifie un assaut de la nature ou la manifestation violente d’une maladie. Mais si l’on parcourt un peu plus les chemins de l’histoire, on y découvre que krisis, en grec, signifiait jugement ou décision. Quand il est ici question de crises sans frontières, c’est bien en référence à ce double sens qu’il a été choisi. Il fait allusion à la violence qui se déploie sous nos yeux tout comme à ce moment de décision – peut-être – ou au moins de jugement que son autre sens évoque.

La question énergétique en Méditerranée

N° 91 Automne 2014
La question de l’énergie constitue depuis presque toujours un enjeu majeur pour la Méditerranée et son voisinage immédiat, le Moyen-Orient. Or, la crise économique mondiale puis les révoltes arabes semblent avoir provisoirement relégué au second plan les préoccupations environnementales et surtout énergétiques, les deux dossiers étant par ailleurs de plus en plus étroitement imbri- qués. La Méditerranée et son prolongement proche et moyen oriental restent, pour le moment, au cœur de la production du principal combustible mondial, le pétrole, tout en possédant des réserves considérables en gaz. D’où l’intérêt de s’interroger sur un certain nombre d’évolutions susceptibles d’affecter cet espace géographique à travers cet enjeu si stratégique qu’est l’énergie qui est aussi politique, économique et environnemental. Il est sûr que, sur ce dernier plan, l’engagement qui s’annonce en matière de lutte contre le changement climatique passera par une redéfinition du mix énergétique.

Afriqu’Orient

N° 90 Été 2014
Dossier dirigé par Karine Bennafla et Sébastien Abis
Si l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, d’une part, et l’Afrique subsaharienne d’autre part font chacune l’objet d’une littérature abondante, force est de constater que les relations entre ces deux aires régionales constituent, elles, un thème peu exploré et peu analysé . Cet « angle mort », ou du moins délaissé, de la recherche peut paraître étonnant. Et sans aucun doute regrettable car des dynamiques politiques, économiques, diplomatiques et militaires s’y déploient pour le meilleur et pour le pire.

Tragédie syrienne

N° 89 Printemps 2014
Dossier dirigé par Barah Mikaïl
Parler de la Syrie, c’est penser en premier lieu aux drames qui y sévissent. La catastrophe humanitaire provoquée par la guerre atroce qui tient le pays depuis maintenant plus de trois ans est sans précédent régional. Plus de 150 000 morts, 2,5 millions de réfugiés, 6,5 millions de déplacés, et la liste s’allonge jour après jour. Qui plus est, l’ampleur de la destruction des infrastructures de la Syrie provoquée par les lourds affrontements sévissant entre le régime et ses opposants armés indique aussi que le pays aura besoin de temps pour se relever une fois que cette guerre sera derrière nous.

Iran : Une nouvelle donne ?

N° 88 Hiver 2013-2014
Dossier dirigé par Clément Therme
Ce remarquable numéro spécial de Confluences Méditerranée met en lumière la vitalité de la recherche et de l’analyse consacrées à l’Iran. Ceci apparaît dans la variété des thématiques abordées, et dans la variété des parcours de leurs auteurs : si beaucoup appartiennent, comme il est naturel, au monde universitaire, d’autres viennent de la diplomatie, du journalisme, ou encore de la vie politique. Chacun, à sa façon, apporte à cet ouvrage sa connaissance intime du monde iranien et de son environnement. Les études présentées offrent donc la qualité unique de travaux irrigués d’expériences vécues.

Stratégies islamistes

N° 76 Hiver 2010-2011
Dossier dirigé par Jean-Paul Chagnollaud
Alors même que de Tunis au Caire, nous assistons, en ce début d’année 2011, à des révoltes sociales et politiques de grande envergure, tout se passe comme si nos perceptions du monde arabe, de l’Iran et, dans une moindre mesure, de la Turquie étaient encore plus ou moins calées sur une grille de lecture remontant aux années 1970. L’islam politique s’appréhende encore largement comme un ensemble compact, dangereux, foncièrement antidémocratique et antioccidental. Nombre de médias et d’observateurs cherchent toujours à décrypter les bouleversements en cours dans cette région par des interrogations sur le « péril islamiste » alors même que les partis et les leaders de cette mouvance plurielle ont été absents de ces vastes manifestations aussi bien en Tunisie qu’en Egypte sans oublier le fait, capital, qu’en 2009 c’est tout une fraction du peuple iranien qui a manifesté contre le régime autoritaire des ayatollahs et la réélection truquée de Mahmoud Ahmadinejad.

Les États islamiques non arabes ou « l’Islam républicain »

Samedi 9 avril 2016
Dans le cadre du cycle 2015-2016 de l’Université populaire « Le pouvoir politique et l’islam à travers l’histoire« .
Gambie : république islamique ou dictature opportuniste ? avec Jean-Claude Marut, géographe, chercheur associé au laboratoire LAM (Les Afriques dans le monde / CNRS – Sciences Po Bordeaux), Iran : politique et religion chez les Chiites avec Clément Therme, chercheur associé à l’EHESS, Pouvoir et islam en Asie du Sud Est avec Daniel Delfolie, sociologue, chargé d’enseignement à à l’Institut d’études politiques (IEP) de Lille et à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.

L’Iran, une puissance virtuelle ?

N° 65 Printemps 2008
Dossier dirigé par Jean-Paul Chagnollaud et Jean-François Coustillière. 
Il n’est plus possible désormais d’aborder les problèmes politiques du Proche-Orient sans prendre en compte le rôle et l’influence de l’Iran que ce soit au Liban, en Syrie, en Iraq ou dans le conflit israélo-palestinien.L’émergence de ce pays n’est en rien une nouveauté car historiquement la Perse a toujours occupé une place importante dans cette région ; pendant des siècles, les grands équilibres régionaux reposaient avant tout sur les rapports de forces qu’entretenaient ce grand pays et l’Empire ottoman. A une époque plus récente, l’Iran du Shah était un Etat avec lequel il fallait compter mais la perception qu’on pouvait en avoir en Occident était différente de celle d’aujourd’hui puisqu’il était un de ses alliés privilégiés sur lequel les Etats-Unis s’appuyaient pour leur politique dans la région. Dans cette configuration, l’Iran du Shah participait à l’équilibre stratégique du Proche-Orient dans le contexte de la Guerre froide face à l’Union soviétique fortement implantée en Syrie, en Iraq et en Egypte, jusqu’au revirement de Anouar El Sadate au début des années 70

La montée des périls

N° 61 Printemps 2007
Dossier dirigé par Robert Bistolfi
Depuis une quinzaine d’années, le monde hésite dans un entre-deux opaque : la fin de la bipolarité URSS-USA a laissé libre cours à l’hyperpuissance étatsunienne, cependant que les géants de demain – la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Union européenne peut-être… – ne sont pas encore en mesure d’imposer un nouveau partage des pouvoirs. Dans cet entre-deux libéré de la peur nucléaire, on aurait pu s’attendre à ce que la politique retrouve tous ses droits. Sous la houlette de Washington, des compromis politiques raisonnables auraient pu permettre, semble-t-il, d’éteindre ou de réduire les principaux foyers de tension. Paradoxalement, c’est au contraire à une renonciation apparente aux outils de la politique que l’on a assisté : les deux analyses opposées de Francis Fukuyama sur la fin de l’Histoire, et de Samuel Huntington sur le clash des civilisations, avaient illustré en le théorisant ce retrait.

Les circonstances du coup d’Etat de 1921 en Iran

Mardi 15 mars 2016
Rencontre avec : Yann Richard, professeur émérite d’études iraniennes à l’Université Paris III – Sorbonne Nouvelle, il est notamment l’auteur de L’Iran de 1800 à nos jours, édition Flammarion, 2009. Il présente ici les difficultés historiographiques de l’étude de la période du coup d’Etat, de 1917 à 1921, et la posture des clercs iraniens après la « révolution constitutionnaliste ».
Modération : Clément Therme, chercheur associé à l’EHESS, chargé d’enseignement à Sciences Po et à l’Inalco et membre de l’iReMMO.

Israël-Palestine après le 11 septembre

N° 43 Automne 2002
Dossier dirigé par Jean-Paul Chagnollaud
Il y a plus d’un an Confluences avait décrit le scénario qui allait se dérouler en Palestine dans les mois qui suivraient : une agression militaire multiforme pour effacer les accords d’Oslo, détruire le leadership palestinien et contraindre les Palestiniens à accepter la domination israélienne. Cette analyse n’était pas très difficile à faire tant cette agression était « annoncée ».

Une nouvelle donne pour les Kurdes

N° 34 Eté 2000
Dossier dirigé par 
Jean-Christophe Ploquin
De nouvelles perspectives se dessinent depuis dix-huit mois pour les Kurdes, le plus grand peuple sans Etat du Moyen- Orient. Bien que leur destin se partage principalement entre quatre Etats1, une date marquante pour tous a été la capture, le 15 février 1999, du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, depuis lors condamné à mort par la justice turque. Dans les jours qui ont suivi son incarcération sur l’île-prison d’Imrali, dans la mer de Marmara, des manifestations en Iran, au nord de l’Irak et à travers l’Europe, ont souligné combien sa défaite était durement ressentie par l’ensemble de la communauté kurde, y compris par ceux qui, en son sein, désapprouvent le recours à la lutte armée.

Femmes et islamisme

N° 27 Automne 1998
Dossier dirigé par Olfa Lamloum et Bernard Ravenel
“Femmes, on vous aime”. C’est avec ce titre, à vrai dire peu habituel, que le quotidien El Watan saluait la manifestation de femmes algériennes du 22 mars 1994 organisée par des associations féministes anti-islamistes. Si on se rappelle le contexte politique crucial que traversait alors l’Algérie (assassinats de personnalités du monde culturel, menaces de mort contre les femmes qui ne porteraient pas de hijab, affrontements au sein du pouvoir politico-militaire entre les partisans de l’éradication violente des islamistes et les partisans du dialogue pour une solution politique), on comprend l’extrême tension qui régnait et comment les jeux du pouvoir et des autres forces politiques et médiatiques en présence se sont mobilisés autour de la question des femmes.

Retour sur l’histoire tourmentée de l’Iran

Mercredi 10 février 2016 – Autour des livres/Controverse
Rencontre avec : Farhad Khosrokhavar, directeur d’études à l’EHESS et directeur du Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques (CADIS, EHESS-CNRS). Ses recherches portent sur la sociologie de l’Iran contemporain, sur les problèmes sociaux et anthropologiques de l’islam en France, Mohsen Mottaghi, docteur de l’EHESS, Saeed Paivandi, enseignant et directeur du Laboratoire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC) de l’Université de Lorraine (Nancy 2).
Modération : Clément Therme, chercheur associé à l’EHESS et membre de l’iReMMO.