1948 : une lutte historiographique

Vendredi 14 septembre 2018
Rencontre avec Thomas Vescovi, professeur d’Histoire-géographie, chercheur en Histoire contemporaine à l’université de Paris VIII, auteur de La mémoire de la Nakba en Israël. Le regard de la société israélienne sur la tragédie palestinienne (l’Harmattan, 2015), et Dominique Vidal, journaliste et historien. Il dirige chaque année avec Bertrand Badie L’état du monde (La Découverte), il est également l’auteur de Comment Israël expulsa les Palestiniens, 1947-1949 (Editions de l’Atelier, 2008).

Les frères siamois

Les chroniques d’Uri Avnery, 16 juin 2018
Après avoir commenté la plupart des épisodes de la série télévisée ‟Les Capitaines” de Raviv Drucker sur les Premiers ministres des débuts, il me faut revenir sur l’épisode dont je n’ai pas encore parlé : Yitzhak Rabin. Permettez-moi de le dire d’entrée : j’aimais bien l’homme. Il était un homme selon mon cœur : honnête, cohérent, franc, direct. Pas d’inepties, pas de bavardages. Vous entriez dans la pièce, il vous versait un whisky sec (il semblait détester l’eau), vous faisait asseoir, et posait une question qui vous obligeait à aller droit au but. Comme c’est rafraîchissant comparé à d’autres politiciens. Mais Rabin n’était pas vraiment un politique. C’était un militaire dans l’âme. Il fut aussi l’homme qui aurait pu changer l’histoire d’Israël.

Aussi fort que la mort

Les chroniques d’Uri Avnery, 2 juin 2018
Oh Gaza. L’amour est aussi fort que la mort. J’aimais Gaza. C’est un jeu de mots. Le Cantique des Cantiques biblique dit que l’amour est aussi fort que la mort. Fort en hébreu c’est Aza. Aza est aussi le nom hébreu de Gaza. J’ai passé bien des heures heureuses à Gaza. J’y ai eu beaucoup d’amis. Depuis l’homme de gauche Haidar Abd al-Shafi jusqu’à l’islamiste Mahmoud al-Zahar qui est maintenant le ministre des Affaires étrangères du Hamas.

Le jour de la honte

Les chroniques d’Uri Avnery, 19 mai 2018
Cette semaine, alors que le nombre de Palestiniens tués et blessés augmentait d’heure en heure, je me suis demandé : qu’aurais-je fait si j’avais été un jeune de 15 ans dans la bande de Gaza ? Ma réponse fut, sans hésitation : je me serais mis près de la barrière frontalière pour manifester, en risquant ma vie et mes membres à chaque minute. Comment suis-je tellement sûr ?

Aveugles à Gaza

Les chroniques d’Uri Avnery, 14 avril 2018
Écrivez : moi, Uri Avnery, soldat N° 44410 de l’armée israélienne, par la présente je me désolidarise des tireurs d’élite de l’armée qui tuent des manifestants non armés sur la frontière de la Bande de Gaza, et de ceux qui les commandent et leur donnent des ordres, jusqu’au commandant en chef. Nous n’appartenons pas à la même armée, ni au même État. Nous n’appartenons guère à la même race humaine. Mon gouvernement commet-il des ‟crimes de guerre” le long de la frontière de la Bande Gaza ? Je ne sais pas. Je ne suis pas juriste. Il semble que les responsables de la Cour pénale Internationale croient que les actions de nos soldats constituent des crimes de guerre. Ils demandent une enquête internationale.

Une chanson est née

Les chroniques d’Uri Avnery, 7 avril 2018
Un ami d’outre mer m’a adressé l’enregistrement d’une chanson. Une chanson arabe, sur une douce mélodie arabe, chantée par un chœur de filles arabes, accompagnées à la flûte. Elle donne ceci Ahed / Tu es la promesse et la gloire / Debout comme un olivier / Du berceau à ce jour / Ton honneur ne sera pas bafoué / Palestine a été plantée en nous / Comme un quai pour le bateau / Nous sommes la terre et tu es l’eau / Tu es couverte de blonds cheveux. Tu es aussi pure que Jérusalem. Tu as enseigné à notre génération comment devrait se révolter le peuple oublié. Ils pensaient que les Palestiniens avaient peur d’eux parce qu’ils portent une cuirasse et qu’ils tiennent une arme. Palestine a été plantée en nous. Comme un quai pour le bateau. Notre nation doit être unie et résister pour la liberté de la Palestine et des prisonniers.

Le faux ennemi

Les chroniques d’Uri Avnery, 17 mars 2018
Je me souviens de cette blague à chaque fois que Benjamin Nétanyahou profère ses terrifiantes menaces contre l’Iran. La lutte contre l’Iran vient en tête de ses priorités. Il met en garde contre le danger que représenterait un effort de l’Iran de produire des armes nucléaires et le menace implicitement de notre arsenal nucléaire ‟secret”.

Allez en paix

Les chroniques d’Uri Avnery, 24 février 2018
Je dois faire un aveu : je ne déteste pas Nétanyahou. Je ne déteste pas non plus Sara’le. En général, je ne déteste pas les gens. À la seule exception des gens qui trahirent la confiance que j’avais en eux et tentèrent de me planter un couteau dans le dos. Pas plus de deux ou trois personnes de toute ma vie. Je ne vais pas les nommer. Je n’ai pas rencontré Nétanyahou en privé plus de deux ou trois fois. Une fois il me présenta à sa seconde épouse dans le couloir de la Knesset. Elle me fit l’effet d’une charmante jeune femme. La seconde fois nous nous sommes rencontrés à une exposition de photos, dans laquelle il y avait une photo de moi portant un casque de pilote. (Je ne sais ni comment ni pourquoi).

Enfants des pierres

Les chroniques d’Uri Avnery, 16 decembre 2017
Grand Dieu, sont-ils fous ? Ils se rassemblent sur la place du marché, des gamins de 15 ou 16 ans, ils ramassent des pierres et les lancent sur nos soldats qui sont armés jusqu’aux dents. Les soldats tirent, quelquefois au-dessus des têtes, quelquefois directement sur eux. Tous les jours il y a des blessés, tous les quelques jours il y a des morts. Pour quoi ? Ils n’ont pas la moindre chance de changer la politique d’occupation israélienne. Ce n’est que très rarement que les gamins touchent un soldat et lui causent une légère blessure. Pourtant ils continuent. Pourquoi ? Un de mes amis m’a envoyé un article d’un Palestinien respecté. Il raconte sa première manifestation, il y a des années.

Une histoire d’idiotie

Les chroniques d’Uri Avnery, 18 novembre 2017
Je suis furieux. Et j’ai de bonnes raisons de l’être. J’allais écrire un article sur un sujet auquel je pense depuis longtemps. Cette semaine, j’ouvre le New York Times et voilà que dans ses pages d’opinions apparaît mon article non encore écrit, intégralement, argument par argument. Pourquoi ? Je n’ai qu’une explication : l’auteur – j’ai oublié son nom – a volé les idées dans ma tête par des moyens magiques, que l’on peut certainement qualifier de criminels. Quelqu’un a un jour essayé de me tuer pour lui avoir fait la même chose. Alors j’ai décidé d’écrire cet article malgré tout.

Le terrible problème

Les chroniques d’Uri Avnery, 14 octobre 2017
Ze’ev Begin, le fils de Menachem Begin, est un homme très bien. Il est impossible de ne pas l’aimer. Il est bien élevé, poli et modeste, le genre de personne qu’on aimerait avoir pour ami. Malheureusement, ses positions politiques sont beaucoup moins séduisantes. Elles sont bien plus extrémistes que même les actions de son père. Le père, après avoir dirigé l’Irgoun, se posa et fit la paix avec Anouar al-Sadate d’Égypte. Ze’ev est plus proche de Golda Meir, qui avait ignoré les ouvertures de paix de Sadate et nous entraîna dans la guerre désastreuse de Yom Kippour. Begin jr. est un adepte inconditionnel de la doctrine sioniste ‟révisionniste” élaborée par Vladimir Ze’ev Jabotinsky. L’une des caractéristiques de ce mouvement a toujours été l’importance qu’il donnait aux textes écrits et aux déclarations. Le mouvement travailliste présidé par David Ben-Gourion, se fichait complètement des mots et des déclarations pour ne prendre en considération que les ‟réalités de terrain”.

Une confession

Les chroniques d’Uri Avnery, 9 septembre 2017
Aujourd’hui est le dernier de ma 93e année. Ridicule. Suis-je plutôt satisfait de ma vie jusqu’à ce jour ? Oui. Si par miracle je pouvais revenir à, disons, 14 ans, et refaire tout ce long parcours, est-ce que j’aimerais cela ? Non, je ne l’aimerais pas. Trop c’est trop. AU COURS DE CES 93 années, le monde a complètement changé. Quelques jours après ma naissance en Allemagne, un petit démagogue ridicule du nom d’Adolf Hitler tenta un putsch à Munich. On le mit en prison, où il écrivit un livre ennuyeux intitulé Mein Kampf. Personne ne le remarqua.

L’oeuf de Colomb

Les chroniques d’Uri Avnery, 19 août 2017
Je ne sais pas quand la roue fut inventée ni qui l’inventa. Cependant, je ne doute pas qu’elle a été inventée encore et encore par beaucoup d’inventeurs heureux partageant la gloire. Cela est aussi vrai pour la Confédération israélo-palestinienne. Périodiquement elle apparaît au public comme une idée tout à fait nouvelle, avec un nouveau groupe d’inventeurs qui la présentent avec fierté. Ceci montre simplement que vous ne pouvez pas supprimer une bonne idée. Elle ne cesse de réapparaître. Au cours des dernières semaines elle est apparue dans plusieurs articles, présentée par de nouveaux auteurs.

Le problème Soros

Les chroniques d’Uri Avnery, 22 juillet 2017
GEORGE SOROS, le multimilliardaire américain, crée des tas de problèmes à Benjamin Nétanyahou. En ce moment particulièrement, Nétanyahou n’a pas besoin de problèmes supplémentaires. Une énorme affaire de corruption, concernant des sous-marins de construction allemande, s’oriente lentement et inexorablement vers lui.. Soros est un Juif hongrois, un survivant de l’Holocauste. Le parti hongrois au pouvoir a affiché son visage dans tout Budapest avec un texte qui cache mal ses intentions antisémites. La faute de Soros est de soutenir des associations de droits humains dans son son ancienne patrie. Il fait la même chose en Israël bien qu’à une bien moindre échelle. C’est pourquoi Nétanyahou ne l’aime pas non plus.

Compliments pour Diana Buttu

Les chroniques d’Uri Avnery,  3 juin 2017
IL Y A QUELQUES jours, une Palestinienne presque anonyme a reçu un honneur inhabituel. Un article en tête de la première page du journal le plus respecté au monde, le New-York Times. La rédaction définissait l’auteure, Diana Buttu, comme « une juriste et une ancienne conseillère de l’Unité de négociation de l’Organisation de libération de la Palestine ». J’ai connu Diana Buttu quand elle est apparue la première fois sur la scène palestinienne, en 2000, au début de la seconde intifada. Fille d’immigrants palestiniens qui essayaient de s’assimiler dans leur nouvelle patrie, elle est née au Canada et a reçu une bonne éducation canadienne.

La visite

Les chroniques d’Uri Avnery, 27 mai 2017
DIEU MERCI pour Oren Hazan. Sans lui cette visite aurait été extrêmement terne. Les ministres étaient alignés sous un soleil brûlant au pied de la passerelle de l’avion pour recevoir le président Donald Trump. Il faisait très chaud, sans la moindre ombre, les costumes sombres étaient obligatoires pour les hommes. Horrible. Beaucoup de ministres du gouvernement ne voulaient pas y aller. Le Premier ministre avait dû les contraindre avec de sévères menaces.

Nelson Mandela de Palestine

Les chroniques d’Uri Avnery,22 avril 2017
J’AI une confession à faire : j’aime Marwan Barghouti. Je lui ai rendu visite à plusieurs reprises dans sa modeste maison de Ramallah. Pendant nos conversations, nous avons discuté de la paix israélo-palestinienne. Nous partagions les mêmes idées : créer l’État de Palestine à côté de l’État d’Israël, et établir la paix entre les deux États basée sur les lignes de 1967 (avec des ajustements mineurs), avec des frontières ouvertes et la coopération entre les deux. Ce n’était pas un accord secret : Barghouti a fait cette proposition à de nombreuses reprises, aussi bien en prison qu’en liberté.

La tunique de Nessus

Les chroniques d’Uri Avnery, 8 avril 2017
DANS QUELQUES semaines, Israël célébrera le 50e anniversaire de la Guerre des Six Jours. Des millions de mots, creux pour la plupart, seront déversés. Comme d’habitude. Mais l’événement mérite mieux. C’est un drame unique dans l’histoire de l’humanité. Seul un écrivain biblique pourrait lui rendre justice. William Shakespeare aurait pu s’y atteler. Je suppose que la plupart des lecteurs n’étaient pas encore de ce monde à l’époque, et certainement pas encore capables de comprendre ce qui se passait. CELA DÉMARRA le Jour de l’Indépendance, en 1967, la célébration annuelle de la fondation officielle de l’État d’Israël. Ce n’en était que le 19e anniversaire.

La Palestine vue par une psy

Mardi 19 juin 2018
Rencontre avec Dr. Samah Jabr, psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne, diplômée de l’université de Al Quds à Jérusalem, de l’université Paris VI et Paris VII à Paris, et de l’Institut israélien de psychothérapie psychanalytique. Elle traite les dommages psychologiques de l’occupation israélienne, à la fois au niveau de l’individu et de la communauté palestinienne. Elle a dirigé le Centre médico-psychiatrique de Ramallah et aujourd’hui est à la tête de l’unité de service de santé mentale en Palestine en parallèle de son travail dans le secteur privé comme clinicienne et formatrice.
Modération : Dominique Vidal, historien et journaliste.

La France en Méditerranée : de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron – Séance de clôture 2017-18

Samedi 16 juin 2018 – 14h30-19h30
Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e
Dans le cadre du cycle 2017-2018 de l’Université populaire sur le thème: Histoire méditerranéenne de la France.
Projection de vidéos courtes 
Racines et raisons de la présence française en Méditerranée, avec Marc Pierini, ancien ambassadeur de l’Union européenne en Turquie, Tunisie, Libye, Syrie, et Maroc, chercheur à Carnegie Europe, Valérie Stieglerdoctorante à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), chercheuse associée à la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France, Giovanna Tanzarella, vice-présidente du Réseau Euromed France et membre de l’iReMMO, modération : Estelle Brack, membre de l’iReMMO, enseignante à l’Université Paris II (Panthéon-Assas). France – Méditerranée : l’horizon de notre avenir ?, avec  Jean Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO, Ziad Majed, professeur à l’Université américaine de Paris, politologue, spécialiste des transitions et crises politiques au Moyen-Orient, Benjamin Stora, professeur des universités, spécialiste de l’histoire du Maghreb contemporain, de la décolonisation et de l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe, modération : Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO.
Clôture par Jean Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.
À suivre concert du groupe Liwan

Vous a-t-on lavé le cerveau

Les chroniques d’Uri Avnery, 9 juin 2018
C’EST EFFRAYANT. Des psychologues sans scrupules, au service d’un régime malfaisant, ont recours à des techniques sophistiquées pour contrôler à distance l’esprit d’une personne. L’expression ‟lavage de cerveau” est née en 1950. C’est un mot chinois (‟xinao”, littéralement laver le cerveau). À l’origine il était employé pour décrire une technique utilisée – prétendit-on – par des génies chinois pour manipuler les esprits de prisonniers américains au cours de la guerre de Corée. Ils modifiaient leurs processus mentaux inconscients pour en faire les agents de forces menaçantes.

Jérusalem, enjeu capital(e)

Jeudi 31 mai 2018
Institut du Monde Arabe
Alors que les États-Unis ont reconnu unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël et s’apprêtent à transférer leur ambassade à l’occasion du 70e anniversaire de la création de l’État hébreu, ce colloque entend rappeler les fondamentaux du droit international, basé sur une solution à deux États. Il s’agit aussi de montrer la réalité quotidienne, sociologique, territoriale à Jérusalem en s’appuyant notamment sur le rapport des consuls, rédigé tous les ans par les consuls européens en poste dans la Ville sainte, qui se réunissent pour faire le bilan de la situation à la demande de l’Union européenne. Enfin, cet état des lieux se conclura sur l’analyse des positions diplomatiques vis-à-vis de Jérusalem, actuellement en pleine recomposition suite au basculement américain.

Israël-Palestine : un État, deux États ?

Lundi 14 mai 2018
Rencontre avec Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO, professeur émérite des Universités et directeur de  la revue internationale Confluences MéditerranéeDominique Vidal, journaliste et historien, ancien rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, il a également été directeur international du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), ainsi que René Backmann, spécialiste de la région du Proche Orient, journaliste à Médiapart et membre de l’iReMMO.
Modération : Aude Thepenier, coordinatrice de la programmation à l’iReMMO.

L’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale : une stratégie en vue de la reconnaissance

Mars 2018 – N° 33
Auteure : Sarah Daoud
La Palestine a récemment adhéré à toute une série de traités internationaux. Le droit constitue une ressource politique non négligeable pour les Palestiniens, lesquels n’ont eu de cesse de brandir le cadre légal pour légitimer leur cause. L’adhésion de la Palestine à la CPI le 1er avril 2015 peut être envisagée comme un calcul stratégique face à l’impasse des négociations de paix avec Israël. L’auteure aborde le sujet aux prismes de la science politique et de la sociologie des relations internationales plutôt que d’un point de vue juridique.

[Tribune] « La dignité n’a pas de prix » : 5 millions de Palestiniens otages de Trump

Pictogramme éditorial

Tribune à Lire sur Libération

Imaginons : le 1er mai prochain, en France, toutes les écoles, les hôpitaux, les centres d’aide sociale ferment brutalement, jusqu’au 31 décembre 2018. Il n’y a plus de fonds pour les faire fonctionner. Impensable ! En France, oui. Mais ce désastre est sur le point de se réaliser pour les 5 millions de Palestiniens qui vivent en Jordanie, au Liban, en Syrie, à Gaza, en Cisjordanie occupée…

« Une terre sans peuple » : aménagement du territoire et projet sioniste

Mardi 20 mars 2018
Rencontre avec Adele Ribuot et Nadav Joffe, paysagistes issus de l’École de paysage de Versailles,
et Eitan Bronstein, fondateur de l’ONG Zochrot et Éléonore Merza, docteure en anthropologie politique spécialiste de la société israélienne contemporaine, chercheuse associée au CNRS. Ils ont fondé ensemble De-Colonizer.
Modération : René Backmann, journaliste à Médiapart et membre de l’iReMMO

La résistance palestinienne : des armes à la non-violence

Mercredi 7 mars 2018
Rencontre avec Bernard Ravenel, agrégé d’histoire, membre du comité de rédaction de la revue Confluences-Méditerranée, Elias Sanbar, historien, écrivain, poète et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO et professeur émérite des Universités.

La Palestine en quête de souveraineté

Mercredi 7 mars 2018
Entretien avec Elias Sanbar, historien, écrivain, poète et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco. Il a notamment publié Figures du Palestinien – Identité des origines, identité de devenir (Gallimard, 2004), Dictionnaire amoureux de la Palestine (Plon, 2010), et Le rescapé et l’exilé (co-écrit avec Stéphane Hessel, éditions Don Quichotte, 2012).

Est-il permis de critiquer Israël ?

Mardi 30 janvier 2018
Rencontre avec Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et enseignant à l’Institut d’Etudes européennes de l’Université de Paris 8. Auteur du livre Antisémitisme (Max Milo 2018), Dominique Vidal, journaliste et historien, ancien rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, il a également été directeur international du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ). Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages, dont Antisionisme = Antisémitisme ? réponse à Emmanuel Macron (Libertalia, 2018).
Modération: Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO et professeur émérite des Universités.

Genre et violences de guerre au Moyen-Orient

N°103 – Hiver 2017
Dossier dirigé par Valérie Pouzol
Le Moyen-Orient est plus que jamais une région ébranlée par la guerre. Les femmes ne sont pas uniquement des victimes de guerre : elles sont aussi parfois engagées dans les combats et dans la résistance armée. Au sommaire, entre autres, de ce numéro : Fragmentation de l’Irak et droits des femmes ; Le genre dans l’« Intifada des couteaux » ; Les femmes dans la littérature et la pensée djihadiste ; Résistances des mouvements féministes en Turquie face à la violence extrême de guerre…