Jeudi 10 janvier 2019 – 18h30-20h30
Rencontre avec :
Sarah Daoud, doctorante au Centre de recherches internationales de Sciences Po, auteure de L’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale : une stratégie en vue de la reconnaissance (Bibliothèque de l’iReMMO, l’Harmattan, 2018).
Rafaëlle Maison, agrégée des Facultés de droit, professeur à l’Université Paris Sud , spécialiste de droit international, membre de l’iReMMO, auteur de La responsabilité individuelle pour crime d’Etat en droit international public (Emile Bruylant, 2004).
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l’iReMMO et directeur de la revue Confluences Méditerranée.
Présentation du livre de Sarah Daoud
Outre l’acquisition du statut d’État non-membre observateur de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 2012, la Palestine a récemment adhéré à toute une série de traités internationaux, parmi lesquels on retrouve le Statut de Rome. Le droit constitue en effet une ressource politique non négligeable pour les Palestiniens, lesquels n’ont eu de cesse de brandir le cadre légal pour légitimer leur cause, et ce de façon plus prononcée encore ces dernières années. C’est pourquoi on ne peut s’empêcher d’envisager l’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI) le 1er avril 2015, comme relevant d’un calcul stratégique. D’autant plus que celle-ci intervient fort à propos. Minée en interne par toutes sortes de divisions et confrontée à une impasse du côté des négociations de paix avec Israël, l’Autorité palestinienne voit, en la juridiction de La Haye, un moyen de sortir de l’ornière. L’adhésion à la CPI apparaît donc comme une énième tentative d’accéder à la reconnaissance internationale.