Dans les médias

Cisjordanie occupée: les attaques de colons sont le fruit d’«une politique d’État»
14 novembre 2025
Jean-Paul Chagnollaud, présidentd’honneur de l’iReMMO
Les attaques de colons israéliens sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes dans les territoires palestiniens, selon l’ONU. Une recrudescence qui pèse sur la récolte des olives en Cisjordanie occupée, où une mosquée a été vandalisée par des colons qui sont «souvent accompagnés ou protégés par des soldats israéliens». Deux adolescents palestiniens de 15 ans ont été tués par l’armée israélienne qui les présente comme des «terroristes en passe de perpétrer une attaque». Ce nouvel incident intervient alors que de plus en plus de voix dénoncent les violences qui ont atteint en octobre un pic inédit en près de deux décennies.

Arabie saoudite: puissance centrale sous pression
18 novembre 2025
Intervention d’Agnès Levallois, présidente de l’iReMMO
La visite du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane (MBS), au bureau ovale illustre la place centrale que l’Arabie saoudite occupe au Moyen-Orient et la complexité de ses relations avec les États-Unis. Après une période de brouille diplomatique, MBS s’est présenté à Washington avec une délégation de 1000 personnes, soulignant l’importance stratégique de ce déplacement pour consolider la sécurité du royaume et renforcer les alliances régionales.
Le royaume saoudien a besoin des États-Unis pour garantir la protection de son territoire, notamment après les attaques pétrolières menées par les Houthis en 2019, soutenus par l’Iran, auxquelles l’administration Trump n’était pas intervenue. Cette vulnérabilité, accentuée par la volatilité régionale, explique l’importance pour MBS de signer un pacte de défense renforcé avec Washington.
Parallèlement, les États-Unis entretiennent des relations étroites avec Riyad pour préserver la stabilité régionale et protéger leurs intérêts économiques. Les actions israéliennes, notamment les frappes contre le Qatar en juin 2025, ont accru les tensions dans le Golfe et révélé le rôle déstabilisateur d’Israël. Ces incidents sont pris en compte par Washington dans l’élaboration de ses stratégies et dans la gestion des garanties militaires et diplomatiques pour les pays du Golfe.
Les négociations autour des Accords d’Abraham mettent également en lumière la complexité de la situation. MBS doit composer avec une opinion publique saoudienne très sensible à la question palestinienne, ce qui retarde l’intégration complète du royaume aux accords. La question de l’annexion de la Cisjordanie reste centrale, et MBS ne peut imposer totalement ses positions, bien que son poids régional lui permette d’influencer certaines décisions et d’obtenir des garanties pour la Palestine.
L’Arabie saoudite joue aujourd’hui un rôle stratégique sur plusieurs fronts : elle facilite la reprise des relations entre Washington et le nouveau gouvernement syrien, contribue à la reconstruction de Gaza et de la Syrie, et parvient à intégrer la question palestinienne dans les résolutions régionales. Sa position centrale est renforcée par son soft power, exercé à l’international, malgré les controverses comme l’affaire Khashoggi.
Sur le plan économique, le royaume doit ajuster ses ambitions à la baisse en raison de la chute des prix du pétrole et de l’incertitude des investisseurs. Le Plan 2030 et la Coupe du Monde restent des priorités, mais certains projets sont gelés ou réévalués. Riyad cherche également à devenir une plateforme mondiale pour l’IA et les technologies de pointe, tout en restant dépendante de Washington, qui peut orienter ses choix d’approvisionnement pour protéger ses intérêts stratégiques.
Cette visite au bureau ovale confirme donc la centralité de MBS dans la région : il est à la fois un acteur influent capable de peser sur les décisions régionales, un partenaire stratégique indispensable pour les États-Unis, et un gestionnaire des tensions avec Israël et les autres acteurs du Moyen-Orient, dans un contexte où sa capacité à maintenir l’équilibre entre influence et sécurité demeure cruciale.

Mahmoud Abbas reçu à l’Élysée
11 novembre 2025
Intervention de Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO
La reconnaissance de l’État de Palestine par la France confère une portée particulière à la présence de Mahmoud Abbas à Paris. En le recevant comme représentant palestinien, l’Élysée assume un geste à forte valeur symbolique: affirmer qu’un État de Palestine existe désormais au moins sur le plan juridique, malgré l’opposition persistante des États-Unis et d’Israël. Pour Paris, il s’agit de sceller une position diplomatique devenue indispensable dans un contexte particulièrement incertain.

Israël: quelle suite après la restitution totale des dépouilles d’otages par le Hamas?
4 novembre 2025
Intervention d’Agnès Levallois, présidente de l’iReMMO.
Trois dépouilles israéliennes ont été restituées par le Hamas, mais huit restent portées disparues alors que Gaza reste dévastée. Le cessez-le-feu tenu jusqu’ici fragilise les hostilités, mais les violences sporadiques, le manque d’aide humanitaire et la peur quotidienne des civils persistent. La Turquie propose une aide bloquée à l’entrée, tandis que la deuxième phase de l’accord, désarmement du Hamas et force internationale, reste conditionnelle. La reconstruction est sous influence internationale divergente : sept pays musulmans cherchent à contrer l’influence américaine, l’Europe reste divisée. Les tensions s’étendent au Sud-Liban et en Cisjordanie, laissant planer la crainte d’une reprise de la guerre une fois les corps restitués.

Gaza. D’un «Quartet» à l’autre, mêmes recettes, mêmes échecs
3 novembre 2025
Article de Christian Jouret, secrétaire général de l’iReMMO
Le 29 septembre 2025, le plan Trump en 20 points, par lequel Washington a imposé un cessez-le-feu à Gaza, a été rendu public. Ainsi a été mis un terme (provisoire) à la guerre menée depuis deux ans par l’armée israélienne, en échange de la libération des otages et des prisonniers israéliens et palestiniens. Or, ce plan contient des éléments de doctrine qui se trouvaient déjà dans le projet du Quartet pour le Proche-Orient apparu en 2002, à un moment où la paix d’Oslo de 1993 était déjà moribonde.

Le Proche-Orient est-il en train d’être redessiné ?
13 octobre 2025
Intervention de Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO
Alors que Donald Trump annonce «l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient», la réalité sur le terrain reste bien plus complexe. Si la remise d’otages par le Hamas et le cessez-le-feu à Gaza semblent marquer un tournant, les tensions internes, les incertitudes du plan Trump et les divisions palestiniennes soulignent la fragilité d’un processus de paix encore flou. À Gaza, la reconstruction politique et sécuritaire reste incertaine, tandis que la colonisation continue en Cisjordanie. Un nouvel ordre semble émerger, sans garantie de paix durable.

Cessez-le-feu à Gaza: un expert «plutôt confiant» qu’il se maintiendra
20 octobre 2025
Intervention de Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO
Alors que la trêve entre Israël et le Hamas entre dans son 10ᵉ jour, Jean-Paul Chagnollaud souligne les enjeux critiques de sa consolidation et la nécessité d’une transition politique encadrée par la communauté internationale.

Israël – Gaza: combien de temps durera la paix ?
14 octobre 2025
Intervention de Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO
Le plan Trump concernant la question palestinienne, en soulignant les contradictions avec le droit international et le rôle diplomatique actif de la France pour tenter d’en corriger les orientations.

Gaza: deux ans après les attaques du Hamas, deux ans de guerre
7 octobre 2025
Intervention de Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO
Un accord semble possible sur Gaza, incluant la libération des otages et prisonniers palestiniens, avec des enjeux politiques majeurs. L’urgence est à l’aide humanitaire pour une population éprouvée. La France et d’autres plaident pour reconnaître l’État palestinien. Le plan Trump reste ambigu, limité à Gaza, tandis que des divergences persistent sur la sécurité et la gestion post-conflit.

Liban: le défi du désarmement du Hezbollah
26 septembre 2025
Intervention d’Agnès Levallois, présidente de l’iReMMO
Un an après la mort d’Hassan Nasrallah, le Hezbollah apparaît affaibli, mais il continue de résister. Malgré des pertes militaires importantes, le mouvement chiite conserve une influence significative au Liban et refuse catégoriquement tout désarmement.

Trump dévoile son plan en 20 points pour Gaza, la réponse du Hamas attendue
30 septembre 2025
Intervention de Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit lundi 29 septembre à Washington « soutenir » le plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre tout en menaçant de « terminer le travail » si le Hamas le rejette.

Un plan de paix assorti d’une menace?
30 septembre 2025
Intervention d’Agnès Levallois, présidente de l’iReMMO
Le premier ministre israélien a accepté le plan de paix proposé par Donald Trump, mais est-ce un plan de paix ou un plan assortie d’une menace?
PUBLICATIONS
ÉDITO
De la ligne Durand et de la question du Pachtounistan
La Ligne Durand, tracée en 1893 par les Britanniques, marque toujours la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Ce tracé arbitraire a divisé les populations pachtounes, ethnie majoritaire en Afghanistan, enracinant un irrédentisme persistant. L’histoire de cette frontière, née des rivalités impériales russo-britanniques, a contribué à de multiples insurrections et litiges, notamment autour du rêve d’un Grand Pachtounistan.
De Sophia Haddad
