Israël : contradictions d’une démocratie coloniale [Dans les revues]

Mercredi 26 janvier 2022 – 18h30-20h30
En raison du contexte sanitaire actuel, cette rencontre se déroulera intégralement en ligne sur Zoom.

Rencontre avec Jérôme Bourdon, historien et sociologue des médias, Sylvain Cypel, journaliste et membre d’Orient XXI, Nitzan Perelman, doctorante en sociologie politique à l’Université de Paris.
Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien, coordinateur du numéro.

Sur tous les fronts – Article de Dominique Vidal

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Psychiatre et psychothérapeute, Samah Jabr coordonne la santé mentale dans les territoires occupés. La cinéaste Alexandra Dols lui a consacré en 2017 son film Derrière les fronts. Sous le même titre, un livre paru l’année suivante rassemble ses chroniques : La Palestine vue d’en bas. Une nouvelle édition paraîtra à la rentrée.

« Adieu Bibi ? » -par Dominique Vidal, membre de l’iReMMO

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Le nouveau gouvernement israélien constitue une telle gageure – des islamistes à la droite et à l’extrême droite, en passant par la gauche sioniste et le centre – qu’il menace d’exploser à la première crise et de donner ainsi une nouvelle chance à Benyamin Netanyahou. Ne risque-t-il pas, surtout, de poursuivre pour l’essentiel la politique de ce dernier ?

Cessez-le-feu entre Israël et le Hamas : « Une volonté d’arrêter ce drame » -avec Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

Les armes vont se taire entre Israël et le Hamas. Jeudi 20 mai, les deux parties ont approuvé un accord de cessez-le-feu. « Il y avait une forte volonté, de la part de certains acteurs régionaux comme l’Egypte, de trouver une solution afin de permettre ce cessez-le-feu. La violence des actions israéliennes et du Hamas ont fait qu’il y a eu cette volonté d’arrêter ce drame », décrypte Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient, dans le journal de 23 Heures de franceinfo.

Trêve au Proche-Orient : « Elle arrive au bon moment pour les deux parties » avec Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

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Une trêve sous l’égide de l’Égypte entre Israël et le Hamas a débuté vendredi, mais le Hamas a prévenu qu’il se tenait toujours « prêt à dégainer » et a exigé qu’Israël mette fin à la violence à Jérusalem et répare les dégâts causés dans la bande de Gaza. Agnès Levallois, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, estime que pour le Hamas « la violence de la riposte israélienne étant ce qu’elle était, il fallait accepter un cessez-le-feu ».

Israël-palestine, un conflit séculaire, asymétrique, et délétère -par Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO

Les violences qui resurgissent entre Israéliens et Palestiniens nous rappellent l’intensité et la centralité d’un conflit que beaucoup, ces dernières années, voulaient oublier comme si la stabilité reposant sur un rapport de forces totalement déséquilibré avec toutes les souffrances que cela induit pouvait être garante d’un apaisement de long terme. Les expulsions de Palestiniens de […]

L’hubris, la puissance et la faiblesse

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Jusqu’au bout, malgré tous les appels au cessez-le-feu, Benyamin Netanyahou aura semé la mort et la destruction dans la bande de Gaza. Il voulait non seulement détruire jusqu’au dernier lanceur de roquettes du Hamas et du Djihad islamique, mais surtout terroriser deux millions de Palestiniens – et au-delà les cinq autres millions qui vivent en Cisjordanie et en Israël. Comme toujours, le chef du Likoud préfère tuer que discuter.

Israël en crise : la tentation de l’ultra-droite

Lundi 9 novembre 2020
En raison de la situation sanitaire actuelle, l’iReMMO organisera toutes ses rencontres « Controverses » et « Midis » en ligne, à tarif libre.
Rencontre avec Michel Warschawski, journaliste et militant anticolonialiste israélien. Cofondateur et président de l’Alternative Information Center (AIC).
Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien.

 

Succès en trompe l’œil pour Netanyahou – par Dominique Vidal, membre de l’iReMMO

Article publié dans le journal papier « La Nouvelle Presse » (septembre 2020). Par Dominique Vidal, journaliste et historien, qui vient de diriger avec Bertrand Badie L’État du monde 2020. Le Moyen-Orient dans le monde. Voilà deux ans que le sort d’Israël est suspendu à la survie politique de son Premier ministre. Depuis la fin 2018, Benyamin Netanyahou […]

« Annexion : plus facile à annoncer qu’à réaliser », par Dominique Vidal, membre de l’iReMMO

Article publié dans le journal papier « La Nouvelle Presse ». Annexion : plus facile à annoncer qu’à réaliser Par Dominique Vidal « C’est sur ces territoires que le peuple juif est né et s’est développé. Il est temps d’y appliquer la loi israélienne et d’écrire un nouveau chapitre glorieux dans l’histoire du sionisme. » Ainsi s’exprimait Benyamin Netanyahou le […]

Israël : Netanyahou sauvera-t-il son pouvoir ?

Lundi 8 avril 2019
Rencontre avec Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po Paris. Il a également été membre de plusieurs cabinets ministériels. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Généraux, gangsters et jihadistes (La Découverte, 2018) et Main basse sur Israël sorti en 2019 aux éditions La Découverte. Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une quinzaine de langues.
Modération: Dominique Vidal, journaliste et historien.

France- Israël : histoires secrètes (1948-2018)

Mercredi 7 novembre 2018
Présentation du livre Histoires secrètes. France-Israël, 1948-2018 de Vincent Nouzille (Les liens qui libèrent, 2018).
Rencontre avec Vincent Nouzille, journaliste, écrivain et réalisateur. Ancien grand reporter à L’Express, il collabore au Figaro Magazine et travaille pour la télévision sur des documentaires historiques. Il est l’auteur d’ouvrages de référence sur le terrorisme, le renseignement et la diplomatie.
Modération : Dominique Vidal, historien et journaliste.

La chance du joueur

Les chroniques d’Uri Avnery, 26 mai 2018
Nous l’avons tous lu dans des livres ou vu dans des films : un joueur est assis à la table de roulette d’un casino. Il a de la chance. Beaucoup de chance. Devant le joueur la pile de jetons monte, de plus en plus haut. Chaque tour de la roulette en ajoute au tas de jetons. Quand le tas lui arrive à hauteur des yeux, il devrait se lever, échanger ses jetons contre de l’argent et rentrer chez lui. Ses gains suffisent pour le faire vivre dans le luxe pour le restant de ses jours. Mais l’homme ne peut pas se lever. Il en est incapable. Il est collé à sa place à la table de roulette. Et c’est alors que sa chance l’abandonne. Le tas de jetons commence à se réduire. Il pourrait encore se lever et préserver une partie de ses gains. Mais il ne peut pas. Il est collé à son siège. Jusqu’à perdre le dernier jeton. Dans les films, l’homme se lève et porte un pistolet à sa tempe. Benjamin Nétanyahou ressemble à cet homme. Il a de la chance. Beaucoup de chance. C’est troublant.

Qui est le vassal ?

Les chroniques d’Uri Avnery, 12 mai 2018
Si vous voulez comprendre la politique d’une nation, regardez la carte ! aurait dit Napoléon. C’est un bon conseil. Si vous vivez en Israël ces jours-ci, vous avez l’impression que le grand État d’Israël dicte à son vassal américain ce qu’il faut faire concernant l’Iran. Le président Donald Trump écoute et exécute. Bibi le Grand lui demande de déchirer l’accord iranien sans raison évidente, et il obéit. Il n’a pas le choix, le pauvre. Mais regardez donc la carte et, à votre grande surprise, vous découvrez que les États-Unis sont un très grand pays alors qu’Israël n’est qu’une simple tache, si petite qu’il faut en inscrire le nom hors des frontières, dans la mer.

Aveugles à Gaza

Les chroniques d’Uri Avnery, 14 avril 2018
Écrivez : moi, Uri Avnery, soldat N° 44410 de l’armée israélienne, par la présente je me désolidarise des tireurs d’élite de l’armée qui tuent des manifestants non armés sur la frontière de la Bande de Gaza, et de ceux qui les commandent et leur donnent des ordres, jusqu’au commandant en chef. Nous n’appartenons pas à la même armée, ni au même État. Nous n’appartenons guère à la même race humaine. Mon gouvernement commet-il des ‟crimes de guerre” le long de la frontière de la Bande Gaza ? Je ne sais pas. Je ne suis pas juriste. Il semble que les responsables de la Cour pénale Internationale croient que les actions de nos soldats constituent des crimes de guerre. Ils demandent une enquête internationale.

Le faux ennemi

Les chroniques d’Uri Avnery, 17 mars 2018
Je me souviens de cette blague à chaque fois que Benjamin Nétanyahou profère ses terrifiantes menaces contre l’Iran. La lutte contre l’Iran vient en tête de ses priorités. Il met en garde contre le danger que représenterait un effort de l’Iran de produire des armes nucléaires et le menace implicitement de notre arsenal nucléaire ‟secret”.

La grande conspiration

Les chroniques d’Uri Avnery, 10 mars 2018
À l’automne 1948, après quelque 8 mois de combat continu, je fus promu au rang élevé de caporal. Après avoir suivi une formation accélérée de chef de section, je fus autorisé à choisir mes nouveaux soldats – nouveaux immigrants de Pologne ou du Maroc. (Tout le monde voulait des Bulgares, mais les Bulgares étaient déjà pris. Ils étaient connus pour être d’excellents combattants, disciplinés et courageux.) Je choisis les Marocains. J’obtins aussi deux Tunisiens et cinq Turcs, en tout 15 hommes. Ils venaient tous d’arriver par bateau et aucun ne parlait hébreu. Alors comment leur expliquer qu’une grenade à main a une course haute et qu’elle tombe de façon presque verticale.

Allez en paix

Les chroniques d’Uri Avnery, 24 février 2018
Je dois faire un aveu : je ne déteste pas Nétanyahou. Je ne déteste pas non plus Sara’le. En général, je ne déteste pas les gens. À la seule exception des gens qui trahirent la confiance que j’avais en eux et tentèrent de me planter un couteau dans le dos. Pas plus de deux ou trois personnes de toute ma vie. Je ne vais pas les nommer. Je n’ai pas rencontré Nétanyahou en privé plus de deux ou trois fois. Une fois il me présenta à sa seconde épouse dans le couloir de la Knesset. Elle me fit l’effet d’une charmante jeune femme. La seconde fois nous nous sommes rencontrés à une exposition de photos, dans laquelle il y avait une photo de moi portant un casque de pilote. (Je ne sais ni comment ni pourquoi).

Pitié pour l’amandier

Les chroniques d’Uri Avnery,  17 février 2018
Pitié pour l’amandier, en particulier lorsqu’il est en pleine floraison. La fleur de l’amandier s’appelle, en allemand, mandelblüt. C’est aussi le nom du principal responsable juridique d’Israël, qu’on appelle ‟le Conseiller juridique du gouvernement”. Le Conseiller juridique est nommé par le gouvernement, mais il est supposé être totalement indépendant. C’est dans la pratique le Procureur général, la personne qui a le dernier mot quand il s’agit d’inculper des gens, en particulier le Premier ministre. C’est en ce moment son triste lot. Aujourd’hui Mandelblit (comme nous prononçons son nom en hébreu) est dans une situation impossible. Le Premier ministre a été officiellement accusé par la police dans deux affaires de corruption. Et Mandelblit doit décider s’il doit être traduit en justice.

Le fils de Bibi, ou : Trois hommes dans une voiture

Les chroniques d’Uri Avnery, 13 janvier 2018
Non, je ne veux pas écrire sur l’affaire de Yaïr Nétanyahou. Je m’y refuse catégoriquement. Aucune force au monde ne m’obligera à le faire. Pourtant je suis ici, en train d’écrire sur Yaïr, bon sang. Je ne peux pas y résister. Et peut-être est-ce en fait plus qu’un sujet de ragot. Peut-être est-ce quelque chose que nous ne devons pas ignorer. C’EST TOUTE une conversation entre trois jeunes gens dans une voiture, il y a environ deux ans. L’un de ces jeunes gens était Yaïr, l’aîné des deux fils du Premier ministre.

Une terrible pensée

Les chroniques d’Uri Avnery, 25 novembre 2017
Soudain, une terrible pensée me frappe. Et si Avi Gabbay pensait réellement ce qu’il dit ? Impossible. Il ne peut pas réellement croire toutes ces choses. Non, non. Mais s’il les croit ? Que devons-nous en penser ? Avi Gabbay est le nouveau leader du parti travailliste israélien. Jusqu’à récemment, c’était l’un des membres fondateurs d’un parti de la droite modérée, Kulanu (‟Nous tous”). Sans avoir jamais été élu à la Knesset, il a occupé une fonction ministérielle secondaire. Il a démissionné quand Avigdor Lieberman, considéré par beaucoup de gens comme un semi-fasciste (et le ‟semi” est loin d’être certain), a été admis à rejoindre le gouvernement comme ministre de la Défense, le deuxième poste en ordre d’importance.

Concombres au vinaigre

Les chroniques d’Uri Avnery, 28 octobre 2017
ALLELUIA ! J’ai fini par trouver un sujet sur lequel je suis d’accord avec Benjamin Nétanyahou. Vraiment ! Ce lundi, la Knesset s’est de nouveau réunie pour sa session d’hiver après de longues (et bienvenues) vacances. En ces occasions, le président de l’État et le Premier ministre sont invités à parler. Les discours sont censés être festifs, pleins de banalités aimables. Cela entre par une oreille et sort par l’autre. Pas cette fois. Assis à côté du Président de l’assemblée, le Président d’Israël, Reuven Rivlin, a prononcé un discours inédit à tous égards. Il s’est attaqué au gouvernement de coalition dominé par le Likoud en l’accusant d’affaiblir l’État de droit, le procureur général et la police.

Israël-Palestine, une histoire française (1967-2017)

Jeudi 1er juin 2017
Rencontre avec Alain Gresh,  journaliste, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur du journal en ligne « Orient XXI », et Hélène Aldeguer: dessinatrice, diplômée de l’École Estienne en illustration, auteure d’une bande dessinée, Souvenir de la révolution, entre fiction et reportage, sur les élections en Tunisie fin 2014.
Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien, ancien rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique.

Israël, une nation à la recherche d’elle même

N° 26 été 1998
Dossier dirigé par Régine Dhoquois-cohen, Bénédicte Muller, Jean-Christophe Ploquin
Après cinquante ans et cinq guerres, la légitimité d’Israël est toujours à construire régionalement et internationalement. Ilôt isolé du Moyen-Orient qui recommence à le refuser après l’espoir d’Oslo, de plus en plus rejeté par les Palestiniens lassés de s’entasser dans des bantoustans et de se heurter au mépris ouvert du gouvernement Netanyaou et des colons, Israël donne l’impression d’être frappé d’une forme d’autisme au niveau gouvernemental certes mais aussi au sein du peuple israélien. On est loin des espoirs de coopération régionale ou euro-méditerranéenne. La logique de fermeture triomphe. L’attente s’installe. une bonne partie des Israéliens cherche une identité nouvelle, quelque part entre la référence au judaïsme et une Israélité à définir. Egalement au sommaire de ce numéro, un dossier sur la Turquie par ses voisins.

La France et le conflit israélo-palestinien

Mardi 7 avril 2015
Rencontre exceptionnelle avec Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et enseignant à l’Institut d’études européennes de l’Université de Paris 8. Il est notamment l’auteur de La France malade du conflit israélo-palestinien, Salvator, 2014.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités et président de l’iReMMO.

L’urgence d’une interposition internationale dans la bande de Gaza

La laborieuse reconduction des cessez-le-feu souligne l’extrême difficulté que les Israéliens et les Palestiniens rencontrent pour conclure un accord sur le fond. Il ne peut en être autrement quand on connaît les revendications des deux parties : démilitarisation de la bande de Gaza pour les Israéliens et levée du blocus pour les Palestiniens. Critiqué au sein même de son gouvernement par certains de ses ministres, comme Avigdor Liberman et Naftali Bennett, Benyamin Nétanyahou veut, face à son opinion publique, obtenir un gain substantiel durable. Et non pas seulement une trêve, précaire comme les précédentes en 2006, 2008 et 2012 et laissant au Hamas le temps de se réarmer, par notamment l’acquisition de missiles de plus en plus performants…

La double faute de François Hollande [Tribune]

François Hollande avait annoncé la couleur lors de son séjour à Jérusalem, en novembre dernier : il déclarait être «toujours» prêt à «trouver un chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants» (1). Rien là d’une formule, comme on vient de le voir. Face au terrible drame de Gaza, le président de la République a en effet traduit ses propos diplomatiques en ligne politique. La confusion de son discours dès le début de l’actuel conflit n’a fait que le confirmer.